Djeli Moussa Diawara à l’occasion d’une séance photo pour Nova Mag sur les terrains maraîchers en bordure de Stains, Pierrefitte et Saint-Denis. Je me suis lié, pendant deux bonnes années, avec ce musicien, Malinké d’origine guinéenne et demi-frère de Mory Kanté. Je me souviens lui avoir chanté une de mes chansons dont le refrain parlait de sa kora. Visiblement ému, il m’avait rétorqué que ça lui faisait bizarre d’entendre un Blanc chanter les louanges d’un griot. Alors qu’en général ces êtres de caste (intermédiaires entre les paysans et les nobles) ont pour fonction rituelle d’honorer la généalogie des familles célèbres et influentes du village, à l’occasion des fêtes. C’était pour lui le monde à l’envers. Nous avons enregistré trois titres entre 1995 et 1996. Dans la version de mon livre-CD (illustré par Gérard Monico), Djeli Moussa m’accompagne avec sa kora et chante sur le titre éponyme et générique Cela s’appelle la ville.

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